De toi, je me souviens grand mère.
Petite, menue, mais toujours pleine d'ardeur.
Tu me racontais ta dure vie de labeur
Alors que tu vécus deux malheureuses guerres.
Je passais des heure à t'écouter
Revivre pleinement tes souvenirs.
Et si parfois tu me faisais sourire
Tu étais un modèle de sérénité.
A tes côtés j'aimais me promener,
Respirant un air de liberté.
Et c'est avec une certaine fierté
Que je me souviens de toutes ces années.
Puis, un jour, timide et tremblante,
Tu partis pour un ultime voyage ;
Victime de ton grand âge.
Mais pour moi, la blessure reste cuisante.