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Présente

#1
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Présente

Loin​
Sous les bâches du ciel​
Avec le dernier train​
Les villages sans téléphone​
Et pour celui qui se souvient​
Les fumées courtes de l’automne​

Je suis là​
Où tu sais​
Dans les combes dorées​
Et dans l’anonymat terrible des gibiers​
Confondu​
Ne sachant si la main est un signe​
Ou si l’homme est pareil aux chiens aventuriers​

C’est encor le moment de t’appeler​
D’attendreUn visage parmi les feuillages de cendre​
Clairière, tu ne peux toujours te refuser​

Je te soulève en moi​
Je t’enveloppe d’arbres​
Je te donne le nom de pays étrangers​
Tu passes dans mes doigts​
Tu mesures ma bouche​
Tu m’appartiens déjà​
Comme un nouvel été.​
(« La Vie rêvée », © Robert Laffont, 1944)
René Guy Cadou​